
Valleygirls « Haters gonna hate »
Exposition des Valleygirls (Laetitia Gorsy/Anaïs Goupy)
Zschocherche Strasse 2b, Leipzig, Allemagne
15 avril 2017
[Valley Girl is a term invented in Los Angeles in the early 80’s depicting a stereotype of an upper-middle-class girl at ease with her femininity and her emotional wellbeing. The valley girl speaks another language, the ‘Valleyspeak’, an American dialect typical of Southern California, which many phrases come from surfer and skateboarding slangs. Scatterbrained and airheaded, she has a great interest in conspicuous consumption. Her personal accomplishment is related to materialism and entertainment (parties, sun tanning, shopping…).
« VALLEY » is one form of the quintessence of artifice that may very well stink of conspiracy. It’s a truism that could reflect the manipulation of people regarding beauty, wellness, fashion and the use of images that can be observed in the society and through social networks.
“VALLEY” is a happening that happens now. Flawless. True.
Chat end conversation.]
Fr
Le duo Valley girls Goupy/Gorsy ramène une fois de plus la Californie dans nos rues de Leipzig. Avec cet happening « VALLEY », elles défient les lois de la bienséance en proposant un univers en apparence chic, sex and fun. Elles reprennent le cliché de la punch line bien clinquante disséminée sur les divers réseaux sociaux et dont elles détournent ici les codes. Truisme habillé d’un rouge qui jure, les mots claquent et résonnent au rythme du stroboscope. Anti-chambre de l’enfer, lieu ultra-hype pour les ‘parties’ les plus décadentes, dernier salon de beauté à la mode, usine à selfies ?
Exhibant un design minimaliste, « VALLEY » est la quintessence de l’artificiel et pue le complot. Assumant fièrement le côté sexy et kitsch du ‘je m’en foutisme’ bourgeois américain des 90’s, Gorsy et Goupy rejouent, à leur façon, la vision de l’instrumentalisation de la beauté et du bien-être, du dress code et du contrôle de l’image qui nous est imposée à tous. Message frustrant, ambiance étouffante – respirez un bon coup, voilà le monde dans lequel on vit. Sans artifice cette fois.
© Eléonore Gros, 2018


